Ce projet vise à créer une sculpture en résine à grande échelle. Conçue comme une pièce contemporaine de culte ou de méditation, elle fait référence à une image concrète de cette époque : le selfie, qui est rapidement devenu une icône de l’ère numérique.  
 
Celle-ci donne lieu à une double lecture, d’une part, approfondit la relation positive de la technologie et du soi, et, d’autre part, remet en question la crise de la souveraineté en tant que déclin de la culture relationnelle. La pièce se dégage de tout jugement pour devenir un objet de dévotion personnelle, telle que la relation entre le téléphone portable et l'individu.  
 
Au sein de ce processus d'investigation, la pièce nous permet de mêler différentes discussions : technologies numériques, anthropologie de l'image numérique, communication numérique, générations Y, Z, iGen, art numérique, etc. Mais surtout, elle se concentre sur le phénomène viral consistant à capturer une image de soi en tant que pratique d'exploration et de jeu d'identité avec des significations polysémiques. Cette image capturée devient un narcisse, un être distant, un objet d’identité pouvant être configuré et reconfiguré autant de fois que nécessaire. En bref, le selfie devient une forme d'expression différente où le téléphone portable est l'avatar (un dieu) en tant que moyen d'idolâtrer le Soi.